lundi 20 décembre 2010
L'aristocratie de l'éducation nationale
Nous apprenons aujourd'hui que les recteurs d'académie vont toucher, en cette fin d'année, une prime de 15.000 euros qui pourra s'élever à 22.000 euros. pour ceux qui auront atteint les objectifs fixés.
Le recteur d'académie dirige la politique éducative dans son académie, sous l'autorité du Ministère de l'Éducation nationale. Il a autorité sur les trois degrés d'enseignement : primaire, secondaire et supérieur, et donc sur l'ensemble du personnel affecté ces établissements. Les objectifs fixés nous les connaissons : suppression de postes, classes trop chargées, formation uniquement sur la matière enseignée sans formation "en situation" (dans une classe) etc...c'est cela que récompense cette prime?
Le SMIC 2011 sera de 1073 € nets, le salaire d'un professeur des écoles débutant (bac+5)? environ 1300 euros nets mensuels.
Le salaire du recteur de l'Académie de Paris se classe 9ème dans la liste des haut-fonctionnaires les mieux payés mais il est le seul à ne pas être communiqué . On sait seulement que les recteurs perçoivent, en plus de leur salaire (impossible à connaître), une indemnité annuelle de 9040 euros pour charge administrative et la prime annuelle mentionnée ci-dessus. Une prime de fin d'année est-elle nécessaire pour eux ?
Ne serait-il pas plus profitable de consacrer cet argent à un autre usage dans l'éducation nationale ? par exemple pour améliorer les salaires des débutants, ou pour autoriser des classes moins chargées ? Cela améliorerait sans doute un peu la qualité de l'enseignement public français (bien que tout y soit à revoir).
mardi 14 décembre 2010
lundi 13 décembre 2010
C'est la guéguerre !
Le décret d'attribution (du 24/11/2010) délimite le périmètre d'un grand ministère de la sécurité intérieure puisque, pour la première fois, sont rassemblées place Beauvau ,les forces de sécurité intérieure, police et gendarmerie réunies dans le même ministère depuis la loi du 3 août 2009,la prévention de la délinquance, la sécurité routière etc...etc...et personne n'ignore que ce ministère est attribué à M.Brice Hortefeux.
Que le ministre défende ses troupes quand elles sont critiquées à tort ou attaquées ou caillassées : bien, c'est son rôle mais qu'il conteste un jugement condamnant à de la prison ferme (entraînant automatiquement la radiation des forces de l'ordre) 7 policiers coupables de dénonciations calomnieuses ou de violences aggravées ou de faux en écritures pour celui qui a pris leur déposition : cela n'est pas digne d'un ministre de l'intérieur car :
"...l'enquête a permis de démontrer que cet homme n'était pas responsable de l'accident mais que celui-ci était la conséquence d'une collision entre les deux véhicules de police. L'enquête a également mis au jour le fait que pendant sa garde à vue l'homme en question a été violenté pour avoir contesté sa responsabilité, ce qui lui a valu une ITT de 5 jours (violences aggravées) et que les policiers ont délibérément menti dans leurs déclarations (dénonciation calomnieuse) . Enfin, leur collègue chargé de recueillir leurs déclarations a accepté de faire un faux pour les couvrir (faux en écriture publique)" AFP.
Et leur ministre ose affirmer publiquement que la décision des juges est disproportionnée avec les fautes commises par ces policiers et se déclarer "réjoui" que le parquet ait fait appel (après une intervention de sa part auprès de M. Michel Mercier, ministre de la justice). On ne veut plus voir de tels hommes dans la police : ils sont aussi dangereux que ceux qu'ils interpèlent !
M.Michel Mercier a rappelé à Brice Hortefeux qu’il "n’est pas ministre de la Justice, mais qu’il est chargé des policiers".
Alors, c'est la guéguerre entre la police et la magistrature ?... Quelle image donnons-nous de notre pays?... Avec "la pagaille neigeuse" on doit bien rire de nous à l'étranger !
jeudi 9 décembre 2010
Ils sont tombés sur la tête !
Excusez-moi pour cette expression familière mais mon "billet d'humeur" est aujourd'hui un billet de très mauvaise humeur toujours sur le même sujet : l'enseignement en France, sujet que je connais bien pour avoir enseigné en lycée professionnel comme prof de lettres.
Il y a quelque temps on envoyait de jeunes "sauvageons" de Seine St Denis en intégration scolaire en Cotentin et en Normandie, encadrés par des jeunes du services civil là où il aurait fallu des éducateurs spécialisés expérimentés. Résultat : ils ont mis la pagaille dans le collège où on les avait intégrés puis dans la petite ville Ensuite on a proposé de les faire encadrer par des policiers à la retraite ! Aujourd'hui on n'en parle plus .
La France descend de plus en plus dans le classement des résultats de son enseignement scolaire et que nous propose-t-on? de modifier les rythmes scolaires. Oui il faut sans doute les revoir mais le chantier est beaucoup plus vaste tout est à revoir :la formation des enseignants, en particulier celle des maîtres des écoles, sur qui tout repose, (actuellement des étudiants bac + 5 qui sont parachutés dans une classe sans avoir fait un seul stage !),les programmes, les méthodes pédagogiques et surtout le projet pédagogique que nous voulons donner à notre enseignement : aider la personnalité de l'enfant à s'épanouir dans ce qu'elle a de positif ou bien cadrer ces petits pour en faire des citoyens bien sages et obéissants ?
mardi 16 novembre 2010
Quelles drôles d'idées !
D'ou viennent ces 2 drôles d'idées qui sont d'actualité ces jours-ci .
- les Etablissements d'Insertion scolaire
- les Auxiliaires de vie scolaire
Certainement pas d'un enseignant qui sait bien que, dans une classe, un perturbateur peut facilement devenir un leader et amener le désordre et même la "foire" dans une classe? A fortiori, si c'est une classe de perturbateurs, exclus d'établissements de la région parisienne et envoyés dans de paisibles campagnes de la Mayenne ou du Cotentin, ils perturberont l'établissement et la petite ville qui les reçoit.
Alors quelles solutions envisager ? (je suis enseignante en lycée professionnel retraitée):
1- à l'école élémentaire regrouper, dans leur établissement, dans des classes à petit effectif (12 à 15 élèves) les enfants ayant des difficultés ( comportement, déficit intellectuel, hyperactivité...)dès qu'on les a détectés . Ces classes s'appelleraient, comme les autres : CP, CE1, CE2...et seraient confiées à des instituteurs volontaires, spécialisés, ayant déjà une assez longue expérience (il y en a !) à qui on donnerait les moyens pour qu'ils puissent y pratiquer un enseignement individualisé (locaux, documentation, matériel pédagogique...)
Actuellement, lorsqu'un enfant a des difficultés, on introduit dans la classe un, parfois 2 adultes, sans aucun diplôme ni formation particulière dénommés Auxiliaires de Vie Scolaire. Ils ont des "Contrats de travail aidés" à salaire minimum. Pauvre auxiliaire (complètement inexpérimenté !) Pauvre instituteur (3 adultes dans la classe !)) et surtout pauvre élève ( s'il est calme de toute façon il ne progressera pas, mais s'il est agité, il perturbera toute la classe!)
Bien sûr ce système est beaucoup moins couteux que de créer des classes à enseignement personnalisé mais les enfants sont quand même l'avenir de notre pays et ne pourrait-on pas leur consacrer l'argent souvent utilisé pour des "oeuvres de prestiges" ?
Si cette 1ère étape n'est pas correctement franchie on arrive au collège où le problème est encore plus ardu (nous verrons cela demain)
vendredi 12 novembre 2010
Lorsque St Egrève avait un tramway
Alors que l'on nous annonce l'arrivée du tramway à St Egrève c’est l’occasion de se souvenir qu’un tramway a existé à Saint-Egrève de 1900 à 1951 (cliquez sur le lien) au temps où les lignes de tramways étaient très nombreuses dans la ville de Grenoble et aux alentours. La Société Grenobloise des Tramways Electriques (SGTE) a mis en service la ligne Grenoble-Voreppe le 12 mai 1900. La section Saint-Robert – Voreppe a été fermée en 1938, la ligne complète supprimée le 8 février 1951 et les vieilles motrices et remorques, inchangées depuis l’ouverture de la ligne, ont alors été remplacées par des autobus.
Les rails occupaient alors l’emplacement exact de la piste cyclable actuelle mais le trajet était un peu différent du trajet de la ligne de bus n°3 : Le « tram » partait de la place Grenette, passait place Victor Hugo, tournait boulevard Gambetta, traversait la place de la Bastille (place Dubedout actuelle), passait sur l’ancien pont de la Bastille décoré de gros dauphins (pont construit par Gustave Eiffel). La voie longeait ensuite l’Isère par la nationale 75 car l’autoroute n’existait pas. A la Buisseratte le tram montait dans le village car la déviation évitant le vieux village n’a été créée qu’en 1936 et la voie du tram est restée sur l’ancien tracé. Le véhicule brinquebalant, après l’arrêt dans le village, descendait à une vitesse qui semblait vertigineuse à mes yeux d’enfant et je ne respirais qu’après que le virage de la Basse-Buisseratte ait été négocié avec succès. A Saint-Robert aussi le tram passait dans la rue principale du village.
Dans les années 1940-1950 il y avait deux terminus : la Monta (place Pompée) et Saint-Robert, la bifurcation se trouvait au Pont de Vence. Toutes les 30 minutes un tramway partait de la place Grenette, le premier en direction de la Monta, le suivant en direction de Saint Robert. La rame montante croisait la rame descendante à l’arrêt Bellecroix (près de l’arrêt Buisseratte actuel) où la voie était à double sens , elle devait souvent y stationner un moment pour attendre la rame arrivant en sens inverse.
Les rames étaient le plus souvent composées de trois voitures : une motrice et deux remorques. Ces remorques avaient à l’avant et à l’arrière de grandes plates-formes ouvertes. Le matin, de bonne heure, les maraîchers et cultivateurs de toute la couronne grenobloise y entassaient les produits qu’ils venaient vendre sur les différents marchés de Grenoble. Mme S, fermière à Fiancey, par exemple, vendait ses fruits et légumes place Saint-André, marché où l’on trouve encore aujourd’hui les produits du terroir.
Deux employés de la SGTE étaient en service dans la rame : le «watman» conduisait le tram dans une cabine fermée à l’avant de la motrice et le «receveur» délivrait et compostait les «tickets», différents en grandeur et en prix suivant la longueur du trajet. Le receveur portait son composteur à manivelle sur l’estomac et passait d’une voiture à l’autre par un exercice de voltige d’une plateforme à l’autre. A chaque arrêt, lorsque tous les voyageurs étaient montés, il soufflait dans une sorte de petite trompette pour avertir le watman qu’il pouvait démarrer.
Pourquoi tout cela a-t-il disparu ? Il y a sans doute eu plusieurs raisons : les automobiles de plus en plus nombreuses étaient gênées par les tramways qui encombraient la chaussée, le matériel jamais renouvelé devenait obsolète et son renouvellement aurait été trop coûteux. les nombreux grenoblois qui allaient travailler à bicyclette (Grenoble est la ville la plus plate de France) râlaient contre les rails des tramways qui provoquaient fréquemment des chutes lorsqu’ils devaient les traverser.
Actuellement les grenoblois apprécient tous le tramway et les Saint-Egrévois l’attendent avec impatience. Espérons que nous retrouverons bientôt notre tramway disparu en 1951 et que nous verrons bientôt les très belles rames Citadis 402 comme Grenoble, Bordeaux et Paris (cliquez sur le lien rouge).
jeudi 11 novembre 2010
Que deviennenent nos déchets nucléaires envoyés en Allemagne ?
La recherche d'un site de stockage géologique entamée dans les années 1970 avec le laboratoire de la mine d'Asse II est toujours en cours. Diverses expérimentations ont eu lieu à Gorleben (dans des couches de sel), à Konrad (mine de fer), et dans la Mine d'Asse, site expérimental finalement transformé en décharge, mais où, suite à des infiltration de saumures, et une trop grande vulnérabilité du site, les déchets pourraient devoir être évacués. Les Allemands doivent ainsi gérer 43 000 m³ de déchets empilés « sans précaution » dans une mine de sel qui prend l'eau.
(Wikipédia :Article détaillé : Mine d'Asse.)
Il y a quand-même de quoi se poser de nombreuses questions ! Pour plus de détails cliquez ici
mercredi 27 octobre 2010
Représentants du peuple ?
La loi sur la réforme des retraites vient d'être adoptée par je Sénat, elle doit encore l'être par l'Assemblée Nationale où elle sera aussi sûrement adoptée. Alors je me pose une question : les parlementaires sont-ils vraiment les représentants du peuple ? nos représentants ? puisque tous les sondages indiquent que la majorité des Français s'oppose à cette réforme ? Ont-ils renoncé à toute liberté et ne sont-ils que de sages exécutants des consignes venues d'en-haut ?
vendredi 3 septembre 2010
Des villages d'insertion pour les Roms
Voici quelques extraits de l'article de Caroline Venaille | Rue89 | 02/09/2010 |
"En Ile-de-France, mairies et préfectures se sont associées pour financer six « villages d'insertion » de Roms, à Montreuil et à Aubervilliers. En plus d'un logement, ces structures temporaires aident chaque foyer à décrocher un emploi pour l'un de ses membres.......................................................
Chaque emploi décroché est une victoire pour les familles roms. En accord avec Bruxelles, la France a soumis le travail des ressortissants des derniers pays entrants de l'Union européenne à une autorisation préalable de la préfecture.
Et ce, jusqu'en2014.................................................................
Nous souhaitons que des solutions soient trouvées dans le droit commun. C'est-à-dire la fin du régime dérogatoire pour Roumains et Bulgares ainsi qu'un plan global sur le mal-logement en France."
Vous pouvez lire l'article en entier ici
Ces actions ne peuvent, bien-sûr, pas concerner tous les Roms séjournant en France mais elles prouvent au moins à tous ceux qui condamnent la façon dont ils sont traités dans notre pays. que des efforts y sont faits et qu'il existe des solutions.
samedi 14 août 2010
Jusqu'où va-t-on aller ?
Roms...désigne un ensemble de populations, ayant en commun une origine indienne....connues sous de nombreux exonymes dont les plus utilisés en français sont Gitans, Tsiganes ou Tziganes, Manouches, Romanichels, Bohémiens,...........Pendant la Seconde Guerre mondiale, entre 50 000 et 220 000 Tsiganes d'Europe sont morts des suites des persécutions nazies.
Source Wikipedia :article Roms
Née avant la seconde guerre mondiale, je me souviens du temps où les "bohémiens" vivaient dans leurs roulottes installées dans des terrains vagues près de petites villes ou de villages. Ils fabriquaient et vendaient des paniers en osier et des couverts en bois, rempaillaient des chaises et, à part quelques chapardages, la cohabitation était paisible et c'est quelques années après que les nazis déportaient en camps de concentration ces personnes d'"une race inférieure"
Je me souviens avoir été prise moi-même dans une rafle et avoir eu très peur pendant que des militaires allemands "faisaient le tri" (j'avais 10 ans). Alors' aujourd'hui, je me demande:jusqu'où va-t-on aller ?
mardi 29 juin 2010
Petite histoire des tramways grenoblois
J'ai trouvé sur le "Site Non-officiel des Transports de l' Agglomération Grenobloise" la liste de toutes les lignes de tramways ayant existé à Grenoble avec, pour chacune, la date de création et celle de cessation, voici cette liste :
ligne A (SEMITAG) 3/8/1987 - ...
ligne B (SEMITAG) 26/11/1990 - ...
ligne C (SEMITAG)20/5/2006 - ...
ligne D(SEMITAG) 06/10/2007 - ...
ligne CEN Veurey 29/1/1895 - 31/8/1902
ligne GVL Villard de Lans 1/7/1920 - 31/3/1949
ligne SGTE Les Saillants / Claix 17/4/1897 - 31/12/1949
ligne SGTE Eybens 17/4/1897 - 7/2/1951
ligne SGTE Voreppe / La Monta12/5/1900 - 7/2/1951
ligne SGTE La Tronche 14/4/1900 - 27/7/1947
ligne SGTE Gare PLM 9/8/1900 - 27/11/1949
ligne SGTE Saint Roch 14/8/1900 - 27/11/1949
ligne SGTE Cours Berriat 6/8/1901 - 31/8/1952
ligne SGTE Veurey 1/12/1902 - 31/8/1952
ligne SGTE Seyssins 23/4/1911 - 14/12/1951
ligne TGC Chapareillan 23/12/1899 - 31/10/1947
ligne VFD Vizille 2/7/1894 - 31/1/1948 (ou 1951)
ligne VFD Bourg d'Oisans 9/12/1893 - 1/8/1946
ligne VFD Froges 30/1/1898 - 31/1/1948
Les départs avaient lieu soit de la place Vaucanson soit de la place Grenette et pour constituer un réseau unique, une liaison fut créée entre les deux terminus urbains, celui de la place Grenette et celui de la place Vaucanson. Cette liaison empruntait la rue Saint-Jacques. Elle fut ouverte le 1er octobre 1900.
mercredi 23 juin 2010
Un esprit sain dans un corps sain ?
Un esprit sain dans un corps sain , les Romains pensaient arriver à ce résultat par la pratique des sports. Nous avons hérité de leur civilisation mais où en sommes-nous en ce qui concerne le sport ?...
Comme je l'ai déjà fait je vais donner la parole à Guy Carlier qui, dans sa chronique du 23 juin sur Europe 1, a si bien dit ce que j'aurais voulu exprimer moi-même (cliquez sur le lien rouge) .
mardi 8 juin 2010
Limiter les jurés populaires en Cour d'Assises ?
En 2007 après les conclusion de la commissions d'Outreau le président Sarkozy envisageait de généraliser les jurés populaires et déclarait :
« LA JUSTICE est rendue au nom du peuple. Je propose qu'en correctionnelle, pour les affaires les plus importantes, on introduise le jury aux côtés des magistrats comme c'est déjà le cas en assises. » 15/10/2007 |Le Figaro Mise à jour : 13:15
Aujourd'hui la Garde des Sceaux envisage de les limiter dans les affaires criminelles en Cour d'Assises.
Pourquoi ce changement radical ? La raison officielle est que la composition des listes des citoyens pouvant siéger comme jurés en Cour d'Assises, le tirage au sort et la convocation de ces jurés "entraînent des délais beaucoup trop importants entre la fin de l'enquête et la date du procès, jusqu'à 18 mois dans certains départements". Elle propose qu'en 1ère instance des Cours d'Assise le jugement soit rendu par un jury de magistrats professionnels.
Cela raccourcira-t-il vraiment ce délai ? Les magistrats sont déjà surchargés de travail et il ne faudrait pas que les magistrats de nos Cours d'Assises soient obligés de travailler comme ils le font actuellement en correctionnelle c'est à dire le plus rapidement possible sans aller au fond des choses.
Et surtout le citoyen juré, le juré populaire comme on l'appelle, est un symbole très fort de notre démocratie, un droit acquis sous la Révolution en 1791, confirmé par le Code Pénal Impérial de 1810 et par la réforme du Code de Procédure Pénale de 1958.
La limitation des jurés populaires déjà mal perçue par les magistrats et les avocats serait encore plus mal acceptée par les citoyens. La justice s'éloignerait encore un peu plus du peuple qui risquerait d'y voir une certaine forme de mépris.
Et puis, surtout nous sommes une démocratie, régime politique où le pouvoir appartient au peuple et le juré populaire en est un symbole très fort.
vendredi 4 juin 2010
Billet de "mauvaise" humeur
Je reprends mon blog "billet d'humeur d'une septuagénaire" car cette fois je suis vraiment de très, très mauvaise humeur et je vais écrire un billet "politique" au sens large du mot : en grec politikos = tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté,d'une cité ou d'un Etat.
La 1ère cause de cette révolte est le projet inimaginable de notre gouvernement d'augmenter le nombre d'élèves par classe pour réduire le déficit de l'état français.
Notre Education Nationale (elle n'est pas la seule) va déjà très mal que va-t-elle devenir avec des classes surchargées ? Les bons élèves arriveront peut-être à suivre si ceux qui n'y arrivent pas ne perturbent pas trop la classe pour tromper leur ennui. Et quels sont ceux qui n'arrivent pas à suivre ?... en grande majorité ceux qui sont issus des classes défavorisées et que les parents ne peuvent pas aider. J'ai été toute ma carrière professeur de français d'abord dans un Collège d'Enseignement Technique (CET) appelé ensuite Lycée d'Enseignement Professionnel (LEP) et je me souviens de quelques années pendant lesquelles un ministre de l'Education Nationale(lequel ?...) nous avait octroyé une heure par semaine où nous pouvions enseigner à une demi-classe (=2heures sur l'emploi du temps du prof) J'avais pu faire (sans le dire) 2 groupes de niveaux différents avec un travail adapté à chaque niveau et à cette heure-là nous travaillions bien, je pouvais m'intéresser à tous et aider ceux que je voyais peiner et tous travaillaient avec ardeur. Mais ça n'a pas duré !
En plus le travail d'enseignant va devenir une vraie "galère" qui acceptera de le faire alors qu'il faut actuellement au moins le bac+5 ? et que pour être un bon enseignant il faut aimer ça, en un mot avoir la "vocation" (oui j'ose le mot !)
La 2ème raison de ma mauvaise humeur c'est la décision de nos dirigeants de "raboter" toutes les niches fiscales sans distinction sans faire un tri . Prenons par exemple la réduction de l'impôt sur le revenu pour les salaires versés au titre de l'aide à la personne : cette réduction d'impôt va être "rabotée" aussi. Que devront faire les personnes aidées handicapées ou âgées ? Supprimer une partie des heures d'aide.
Non ! il aurait fallu faire un tri parmi les niches fiscales et ne pas toucher à celles qui relèvent du domaine éducatif et social . Peut-être, une fois de plus, le gouvernement va-t-il se rendre compte de ses erreurs et faire un pas en arrière.
jeudi 8 avril 2010
lundi 22 mars 2010
Printemps à Quaix en Chartreuse
Diaporama : Printemps à Quaix en Chartreuse - Diaporama
Quel beau temps !
(à visionner en plein écran et avec le son : c'est mieux)
Inventaire d'actualité
Inventaire à la Carlier
envoyé par Europe1fr. - L'info video en direct.
Attendez bien la chute de cette chronique elle est encore d'actualité aujourd'hui 22 mars (La douche froide Chronique de Guy Carler sur Europ1 le 18/03/2010).
jeudi 18 mars 2010
Les tribunes de la haine
Yann est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi. Il était un supporter du club de foot qui évolue au Parc des Prince : le PSG
"L'homme a été victime de la rivalité entre les supporteurs des virages Boulogne et Auteuil, du nom de deux tribunes du Parc des Princes, le stade du PSG. Membre de la «Casual Firm», une frange extrémiste du virage Boulogne, mais inactif depuis plusieurs années selon les dires de ses proches, il avait été tabassé par plusieurs supporteurs du virage Auteuil, puis laissé pour mort" (Le Monde 17 mars)
Dès 1973, les groupes de supportes du PSG se rassemblent dans la tribune Boulogne car les joueurs de leur club s'entrainent devant cette tribune. Ils veulent suivre le modèle britannique (les Hooligans) et deviennent vite les "Kops of Boulogne" rapidement exubérants avec fumigènes, slogans, chants et bientôt la violence. Les incidents se multiplient et le service d'ordre doit souvent intervenir.
En 1991 le PSG en a assez et essaie, à l'aide de subventions, de rassembler le groupe des "Ultra" , au départ moins violents, dans la tribune Auteuil, une rivalité s'installe alors et la guerre va commencer entre les 2 tribunes.
On peut aussi ajouter à cela un facteur idéologique : une partie de la tribune Boulogne se revendique blanche et plutôt d'extrême droite, alors que la tribune Auteuil est, elle, plutôt cosmopolite et antiraciste.
Entre les 2 clans de supporters qui se haïssent les incidents se multiplient, aggravés par la bière bue avant le match et Yann n'est pas de premier mort . Rama Yade, secrétaire d'état chargée des sports, a déclaré hier:
"Le pire est arrivé. La passion s'est transformée en rage sordide, insensée, meurtrière. L'amour du maillot est devenu haine de l'autre, haine du sport, haine de la vie. C'est une victoire pour la barbarie et une défaite pour le sport, la fraternité, la civilisation.
lundi 15 mars 2010
Nul ne guérit de son enfance
JEAN FERRAT NUL NE GUERIT DE SON ENFANCE
envoyé par Kashuc. - Regardez plus de clips, en HD !
Avez-vous bien écouté les paroles de cette chanson écrite, mise en musique et interprétée par Jean Ferrat, un des chanteurs-poètes de ma génération? Elle éveille en moi deux émotions :la nostalgie (de ma jeunesse) et l'inquiétude (pour la jeunesse actuelle).
Dans ma jeunesse, lorsque Jean Ferrat peinait à faire entendre sa musique et sa poésie, que faisions-nous en plus de nos études? Nous lisions des romans,nous écoutions des disques 33 ou 45 tours,nous allions quelquefois au cinéma et nous pratiquions au moins un sport. Je dis "nous" car il n'y avait encore ni téléviseurs, ni ordinateurs, ni baladeurs MP3 et tous les jeunes lisaient surtout des romans édités en livres de poche ou achetés chez le bouquiniste, qu'ils se prêtaient ensuite de l'un à l'autre et c'était pareil pour les disques.
Nous lisions des romans de Saint-Exupéry, de Boris Vian, de Blaise Cendrars, de Dostïevski et aussi de Siménon et de bien d'autres.
Quels films aimions-nous? Ceux de la Nouvelle Vague française (A bout de souffle, Les 400 Coups...)ou des films italiens néoréalistes (Le Voleur de bicyclettes, Sciuscia...)et aussi des films plus légers (Fanfan la Tulipe, Nous irons à Paris...)
Nous écoutions Félix Leclerc le Québécois, Yves Montand, Brassens, Brel, Gainsbourg, Ferré et Jean Ferrat, mon préféré pour la chaleur humaine qu'il dégageait
Que cherchions-nous dans toutes les oeuvres que je viens de citer? Nous sortions de la seconde guerre mondiale, nous découvrions les horreurs nazies et nous avions besoin de nous rassurer. Nous trouvions dans ces oeuvres des valeurs humaines qui allaient devenir les "piliers" de notre personnalité et auxquelles nous avons essayé de rester fidèles toute notre vie.
Voilà pour la nostalgie de mon enfance et pourquoi l'inquiétude pour la jeune génération?
Comment ne pas être inquiète? Quels repères nos jeunes sont-ils en train d'acquérir?
-Leurs lectures? souvent des mangas ou des BD
-la musique est devenue un produit de consommation plus qu'un moyen d'expression libre. La plupart des paroles des chansons sont en anglais, souvent peu accessible. Il n'y a plus de mélodie que reste-t-il ? le rythme.
-les films sont souvent inutilement violents, la mode est aussi au fantastique.
Ce tableau est bien sombre et pessimiste et bien digne d'une septuagénaire, pensez-vous en vous-même !
Il y a cependant des lueurs d'espoir, en voici quelques exemples :
-avec mes élèves,dans un Lycée d'Enseignement Professionnel, au cours français, nous écoutions et expliquions, au moins deux fois par trimestre, une chansons de nos "chanteurs-poètes"et ils aimaient cela.
-autre exemple : dimanche, alors que j'écoutais Jean Ferrat chanter Potemkine, ma petite fille qui se trouvait chez moi, m'a dit :" Celle-la, je la connais, on l'a étudiée au collège, au cours de musique " Je pense que c'est le côté "rebelle" de cette chanson qui plait aux adolescents.
- et "les Enfoirés" qui ont repris,au profit des restos du coeur "Aimer à Perdre la Raison"poème d'Aragon,mis en musique et interprété habituellement par Jean Ferrat.
Il y a encore actuellement de la Chanson Française (Patrick Fiori, Arthur H., Cali, Vincent Delerm, Raphaël...) mais elle n'a pas la faveur des médias, sans être pour autant interdite d'antenne comme le furent certaines chansons de J.Ferrat (Potemkine, Nuit et Brouillard et même La Femme est l'avenir de l'Homme )
Et pourtant comme le chantait Jean Ferrat :
" Le poète a toujours raison
Qui voit plus loin que la raison..."
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