lundi 22 mars 2010

Printemps à Quaix en Chartreuse


Diaporama : Printemps à Quaix en Chartreuse - Diaporama


Quel beau temps !

(à visionner en plein écran et avec le son : c'est mieux)

Inventaire d'actualité


Inventaire à la Carlier
envoyé par Europe1fr. - L'info video en direct.

Attendez bien la chute de cette chronique elle est encore d'actualité aujourd'hui 22 mars (La douche froide Chronique de Guy Carler sur Europ1 le 18/03/2010).

jeudi 18 mars 2010

Les tribunes de la haine


Yann est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi. Il était un supporter du club de foot qui évolue au Parc des Prince : le PSG
"L'homme a été victime de la rivalité entre les supporteurs des virages Boulogne et Auteuil, du nom de deux tribunes du Parc des Princes, le stade du PSG. Membre de la «Casual Firm», une frange extrémiste du virage Boulogne, mais inactif depuis plusieurs années selon les dires de ses proches, il avait été tabassé par plusieurs supporteurs du virage Auteuil, puis laissé pour mort" (Le Monde 17 mars)
Dès 1973, les groupes de supportes du PSG se rassemblent dans la tribune Boulogne car les joueurs de leur club s'entrainent devant cette tribune. Ils veulent suivre le modèle britannique (les Hooligans) et deviennent vite les "Kops of Boulogne" rapidement exubérants avec fumigènes, slogans, chants et bientôt la violence. Les incidents se multiplient et le service d'ordre doit souvent intervenir.
En 1991 le PSG en a assez et essaie, à l'aide de subventions, de rassembler le groupe des "Ultra" , au départ moins violents, dans la tribune Auteuil, une rivalité s'installe alors et la guerre va commencer entre les 2 tribunes.
On peut aussi ajouter à cela un facteur idéologique : une partie de la tribune Boulogne se revendique blanche et plutôt d'extrême droite, alors que la tribune Auteuil est, elle, plutôt cosmopolite et antiraciste.
Entre les 2 clans de supporters qui se haïssent les incidents se multiplient, aggravés par la bière bue avant le match et Yann n'est pas de premier mort . Rama Yade, secrétaire d'état chargée des sports, a déclaré hier:

"Le pire est arrivé. La passion s'est transformée en rage sordide, insensée, meurtrière. L'amour du maillot est devenu haine de l'autre, haine du sport, haine de la vie. C'est une victoire pour la barbarie et une défaite pour le sport, la fraternité, la civilisation.

lundi 15 mars 2010

Nul ne guérit de son enfance


JEAN FERRAT NUL NE GUERIT DE SON ENFANCE
envoyé par Kashuc. - Regardez plus de clips, en HD !

Avez-vous bien écouté les paroles de cette chanson écrite, mise en musique et interprétée par Jean Ferrat, un des chanteurs-poètes de ma génération? Elle éveille en moi deux émotions :la nostalgie (de ma jeunesse) et l'inquiétude (pour la jeunesse actuelle).

Dans ma jeunesse, lorsque Jean Ferrat peinait à faire entendre sa musique et sa poésie, que faisions-nous en plus de nos études? Nous lisions des romans,nous écoutions des disques 33 ou 45 tours,nous allions quelquefois au cinéma et nous pratiquions au moins un sport. Je dis "nous" car il n'y avait encore ni téléviseurs, ni ordinateurs, ni baladeurs MP3 et tous les jeunes lisaient surtout des romans édités en livres de poche ou achetés chez le bouquiniste, qu'ils se prêtaient ensuite de l'un à l'autre et c'était pareil pour les disques.
Nous lisions des romans de Saint-Exupéry, de Boris Vian, de Blaise Cendrars, de Dostïevski et aussi de Siménon et de bien d'autres.
Quels films aimions-nous? Ceux de la Nouvelle Vague française (A bout de souffle, Les 400 Coups...)ou des films italiens néoréalistes (Le Voleur de bicyclettes, Sciuscia...)et aussi des films plus légers (Fanfan la Tulipe, Nous irons à Paris...)
Nous écoutions Félix Leclerc le Québécois, Yves Montand, Brassens, Brel, Gainsbourg, Ferré et Jean Ferrat, mon préféré pour la chaleur humaine qu'il dégageait
Que cherchions-nous dans toutes les oeuvres que je viens de citer? Nous sortions de la seconde guerre mondiale, nous découvrions les horreurs nazies et nous avions besoin de nous rassurer. Nous trouvions dans ces oeuvres des valeurs humaines qui allaient devenir les "piliers" de notre personnalité et auxquelles nous avons essayé de rester fidèles toute notre vie.

Voilà pour la nostalgie de mon enfance et pourquoi l'inquiétude pour la jeune génération?

Comment ne pas être inquiète? Quels repères nos jeunes sont-ils en train d'acquérir?
-Leurs lectures? souvent des mangas ou des BD
-la musique est devenue un produit de consommation plus qu'un moyen d'expression libre. La plupart des paroles des chansons sont en anglais, souvent peu accessible. Il n'y a plus de mélodie que reste-t-il ? le rythme.
-les films sont souvent inutilement violents, la mode est aussi au fantastique.

Ce tableau est bien sombre et pessimiste et bien digne d'une septuagénaire, pensez-vous en vous-même !

Il y a cependant des lueurs d'espoir, en voici quelques exemples :
-avec mes élèves,dans un Lycée d'Enseignement Professionnel, au cours français, nous écoutions et expliquions, au moins deux fois par trimestre, une chansons de nos "chanteurs-poètes"et ils aimaient cela.
-autre exemple : dimanche, alors que j'écoutais Jean Ferrat chanter Potemkine, ma petite fille qui se trouvait chez moi, m'a dit :" Celle-la, je la connais, on l'a étudiée au collège, au cours de musique " Je pense que c'est le côté "rebelle" de cette chanson qui plait aux adolescents.
- et "les Enfoirés" qui ont repris,au profit des restos du coeur "Aimer à Perdre la Raison"poème d'Aragon,mis en musique et interprété habituellement par Jean Ferrat.

Il y a encore actuellement de la Chanson Française (Patrick Fiori, Arthur H., Cali, Vincent Delerm, Raphaël...) mais elle n'a pas la faveur des médias, sans être pour autant interdite d'antenne comme le furent certaines chansons de J.Ferrat (Potemkine, Nuit et Brouillard et même La Femme est l'avenir de l'Homme )



Et pourtant comme le chantait Jean Ferrat :
" Le poète a toujours raison
Qui voit plus loin que la raison..."