lundi 20 décembre 2010
L'aristocratie de l'éducation nationale
Nous apprenons aujourd'hui que les recteurs d'académie vont toucher, en cette fin d'année, une prime de 15.000 euros qui pourra s'élever à 22.000 euros. pour ceux qui auront atteint les objectifs fixés.
Le recteur d'académie dirige la politique éducative dans son académie, sous l'autorité du Ministère de l'Éducation nationale. Il a autorité sur les trois degrés d'enseignement : primaire, secondaire et supérieur, et donc sur l'ensemble du personnel affecté ces établissements. Les objectifs fixés nous les connaissons : suppression de postes, classes trop chargées, formation uniquement sur la matière enseignée sans formation "en situation" (dans une classe) etc...c'est cela que récompense cette prime?
Le SMIC 2011 sera de 1073 € nets, le salaire d'un professeur des écoles débutant (bac+5)? environ 1300 euros nets mensuels.
Le salaire du recteur de l'Académie de Paris se classe 9ème dans la liste des haut-fonctionnaires les mieux payés mais il est le seul à ne pas être communiqué . On sait seulement que les recteurs perçoivent, en plus de leur salaire (impossible à connaître), une indemnité annuelle de 9040 euros pour charge administrative et la prime annuelle mentionnée ci-dessus. Une prime de fin d'année est-elle nécessaire pour eux ?
Ne serait-il pas plus profitable de consacrer cet argent à un autre usage dans l'éducation nationale ? par exemple pour améliorer les salaires des débutants, ou pour autoriser des classes moins chargées ? Cela améliorerait sans doute un peu la qualité de l'enseignement public français (bien que tout y soit à revoir).
mardi 14 décembre 2010
lundi 13 décembre 2010
C'est la guéguerre !
Le décret d'attribution (du 24/11/2010) délimite le périmètre d'un grand ministère de la sécurité intérieure puisque, pour la première fois, sont rassemblées place Beauvau ,les forces de sécurité intérieure, police et gendarmerie réunies dans le même ministère depuis la loi du 3 août 2009,la prévention de la délinquance, la sécurité routière etc...etc...et personne n'ignore que ce ministère est attribué à M.Brice Hortefeux.
Que le ministre défende ses troupes quand elles sont critiquées à tort ou attaquées ou caillassées : bien, c'est son rôle mais qu'il conteste un jugement condamnant à de la prison ferme (entraînant automatiquement la radiation des forces de l'ordre) 7 policiers coupables de dénonciations calomnieuses ou de violences aggravées ou de faux en écritures pour celui qui a pris leur déposition : cela n'est pas digne d'un ministre de l'intérieur car :
"...l'enquête a permis de démontrer que cet homme n'était pas responsable de l'accident mais que celui-ci était la conséquence d'une collision entre les deux véhicules de police. L'enquête a également mis au jour le fait que pendant sa garde à vue l'homme en question a été violenté pour avoir contesté sa responsabilité, ce qui lui a valu une ITT de 5 jours (violences aggravées) et que les policiers ont délibérément menti dans leurs déclarations (dénonciation calomnieuse) . Enfin, leur collègue chargé de recueillir leurs déclarations a accepté de faire un faux pour les couvrir (faux en écriture publique)" AFP.
Et leur ministre ose affirmer publiquement que la décision des juges est disproportionnée avec les fautes commises par ces policiers et se déclarer "réjoui" que le parquet ait fait appel (après une intervention de sa part auprès de M. Michel Mercier, ministre de la justice). On ne veut plus voir de tels hommes dans la police : ils sont aussi dangereux que ceux qu'ils interpèlent !
M.Michel Mercier a rappelé à Brice Hortefeux qu’il "n’est pas ministre de la Justice, mais qu’il est chargé des policiers".
Alors, c'est la guéguerre entre la police et la magistrature ?... Quelle image donnons-nous de notre pays?... Avec "la pagaille neigeuse" on doit bien rire de nous à l'étranger !
jeudi 9 décembre 2010
Ils sont tombés sur la tête !
Excusez-moi pour cette expression familière mais mon "billet d'humeur" est aujourd'hui un billet de très mauvaise humeur toujours sur le même sujet : l'enseignement en France, sujet que je connais bien pour avoir enseigné en lycée professionnel comme prof de lettres.
Il y a quelque temps on envoyait de jeunes "sauvageons" de Seine St Denis en intégration scolaire en Cotentin et en Normandie, encadrés par des jeunes du services civil là où il aurait fallu des éducateurs spécialisés expérimentés. Résultat : ils ont mis la pagaille dans le collège où on les avait intégrés puis dans la petite ville Ensuite on a proposé de les faire encadrer par des policiers à la retraite ! Aujourd'hui on n'en parle plus .
La France descend de plus en plus dans le classement des résultats de son enseignement scolaire et que nous propose-t-on? de modifier les rythmes scolaires. Oui il faut sans doute les revoir mais le chantier est beaucoup plus vaste tout est à revoir :la formation des enseignants, en particulier celle des maîtres des écoles, sur qui tout repose, (actuellement des étudiants bac + 5 qui sont parachutés dans une classe sans avoir fait un seul stage !),les programmes, les méthodes pédagogiques et surtout le projet pédagogique que nous voulons donner à notre enseignement : aider la personnalité de l'enfant à s'épanouir dans ce qu'elle a de positif ou bien cadrer ces petits pour en faire des citoyens bien sages et obéissants ?
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