Ce qui me préoccupe dans l'opération policière de Villiers le Bel ce n'est pas tellement de savoir d'où venaient les fuites qui ont amené la présence des journalistes (les journalistes ont des "contacts" dans la police, de plus ils étaient alertés depuis longtemps et savaient que cette opération a été reportée 2 fois)
Mais ce qui me choque le plus c'est lorsque Mme Alliot-Marie " rassure" les délateurs qui ont répondu aux tracts en leur promettant qu'ils vont toucher l'argent promis et que la somme versée dépendra de l'efficience des renseignements donnés.
Moi qui,tout enfant, ai vécu la période de l'occupation allemande,je ressens encore très vivement le sentiment d'angoisse qui me saisissait quand nous devions nous barricader dans notre cuisine pour écouter la BBC et la méfiance envers les voisins qui régnait dans l'immeuble.
Je me souviens aussi de la panique qui se propageait dans les rues lorsque que le bruit courait qu'une rafle avait lieu dans un quartier proche.
Je ne veux pas faire l'amalgame entre l'occupation allemande et la période actuelle mais je ne peux pas refouler ce sentiment d'angoisse et de dégoût qui revit en moi à la lecture des comptes-rendus de cette actualité.
Colette
1 commentaire:
Bonjour,
J'aurai voulu laisser un commentaire à propos de votre dernier article. Sans résultat, mais je voulais vous dire à quel point je partage votre inquiétude et votre analyse.
C'est pourquoi ce mail.
La délation c'est grave ! Inciter à la délation encore plus grave ! En faire l'apologie ! C'est inqualifiable !
Vous dites avoir connu les années de guerre, moi, je n'en connais que les ouis dire... Je me demande cependant si nous ne vivons pas des heures sombres qui annoncent des jours noirs..
J'ai lu avec beaucoup d'intéret (comme à chaque fois d'ailleurs) ce qu'à dit M. Badinter à propos de cette loi de rétention...
Mais que faire ?
Bien à vous
Castor
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