mardi 6 décembre 2011

Déscolarisé à 8 ans ?


Nous avons appris ce matin que, dans les côtes d'Armor, un enfant de 8 ans avait été exclu de son établissement scolaire pour 3 semaines et que, un mois après, il est toujours sans école.

Pour quelles raisons ? cet enfant perturbait toute la classe et la situation était devenue insoutenable et ingérable. "« J'ai passé un après-midi dans la classe, raconte Catherine Gastard (inspectrice conseillère technique). Je l'ai vu donner des coups de pieds aux cartables, à l'institutrice, et pousser des cris. Il m'a également lancé un cahier à la figure." Cet enfants a visiblement des troubles du comportement, au moins à l'école et "Il fallait prendre le temps d'analyser la situation, que la famille réfléchisse à l'aide à apporter à l'enfant » écrit l'inspectrice
.
Cette exclusion a-t-elle eu des résultats positifs ? Pour la classe (la presse n'en parle pas, médiatisation oblige )cette situation "insoutenable" a sans doute cessé.

Les parents ont-ils "réfléchi" ? J'en doute car ils ont refusé une autre solution proposée par l' Inspection Académique, ils affirment que cette situation était due aux mauvaises relations entre l' institutrice et l'élève et et ils ont cherché eux-même dans l' Ile et Vilaine, département voisin, un établissement acceptant d'accueillir leur enfant (ce qu'a fait aussi l'inspection académique)

J'ai pourtant entendu à la radio, ce matin, que dans les Côtes d' Armor aussi, une maman dont l'enfant avait été exclu de son école, avait vu la situation se régler : son fils a été admis dans une CLIS (Classe d'Intégration Scolaire).
Mais le "handicap" de l'enfant dont il est question ici reléve-t-il aussi d'une CLIS ?

"La constitution du groupe d'élèves d'une CLIS ne doit pas viser une homogénéité absolue des élèves, ce qui serait contraire au principe même du PPS, mais une compatibilité de leurs besoins et de leurs objectifs d'apprentissage, condition nécessaire à une véritable dynamique pédagogique, et en cohérence avec la catégorie de CLIS définie ci-dessous.
CLIS 1 : classes destinées aux élèves dont la situation de handicap procède de troubles des fonctions cognitives ou mentales. En font partie les troubles envahissants du développement ainsi que les troubles spécifiques du langage et de la parole.
CLIS 2 : classes destinées aux élèves en situation de handicap auditif avec ou sans troubles associés.
CLIS 3 : classes destinées aux élèves en situation de handicap visuel avec ou sans troubles associés.
CLIS 4 : classes destinées aux élèves en situation de handicap moteur dont font partie les troubles dyspraxiques, avec ou sans troubles associés, ainsi qu'aux situations de pluri-handicap"
(circulaire du 7 juillet 2009)

Mais surtout ces CLIS (330 accueillant 1600 enfants ou ados)et les Instituts de Rééducation sont-ils assez nombreux en France ?


Mais il y a aussi un problème sociétal : les enfants ayant des troubles du comportement sont les plus difficiles à intégrer : rejetés par le système scolaire général, souvent après plusieurs essais, ils sont orientés vers un établissement spécialisé mais les parents ne donnent pas leur accord car ils ne n'admettent pas le "handicap" de leur enfant;
et POURTANT CES TYPES DE COMPORTEMENT SONT DE PLUS EN PLUS FREQUENTS !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonjour,

je vous certifie que l'inspection academique n'a rien propose d'autre contrairement a ce qui a ete dit a la radio! le cmpea n' a pour l'instant pas juger utile de faire un dossier mdph, je pense que c'est a eux , professionnels de la sante d'en juger!!!